

Le pitch : le revival d’un restaurant croupissant qui vient de retrouver de sa superbe dans les jardins du Palais Royal. Le nom n’a pas changé, pour le reste il faut faire table rase du passé.
Un nouveau propriétaire : le groupe Evok Hôtels Collection, détenu par Pierre Bastid un magnat de l’immobilier, déjà à la tête de chalets à Courchevel en attendant de prochaines ouvertures d’hôtels de luxe.
Un nouveau chef : Philip Chronopoulos, un Grec de 28 ans formé à l’école Robuchon, passé par l’Arpège et tout juste débauché de L’atelier Etoile de Joël Robuchon. Son CV et ses origines résonnent dans l’assiette.
Le décor : un prolongement indoor de l’ambiance du Palais-Royal (pierres apparentes, voûtes) dans un esprit contemporain signé Christophe Tollemer. Des fresques d’arbres griffonnées par l’artiste Pierre Roy-Camille apportent de la profondeur et un côté mystérieux.
A l’étage, une salle follement surannée façon Belle Epoque laissée dans son jus, qui tranche net.
Mais les tables les plus prisées sont celles en terrasse, littéralement plantées en bordure du jardin, où l’on peut rester dîner après la fermeture des autres espaces. De quoi se sentir ultra privilégié.
La carte : néo-bistrot qui flirte ouvertement avec des plats de gastro et des références méditerranéennes lourdement appuyées.
Un menu déjeuner E+P+D avec deux options à chaque étape, renouvelé toutes les deux semaines 48€.
Un menu dégustation 7 plats 142€.
A la carte, 4 entrées, 7 plats répartis en terre/mer, 1 assiette de fromages, 4 desserts.
Must-eat ? L’œuf de mon enfance, inspiré de celui que le chef prenait au petit-déjeuner en Grèce quand il était enfant. Un œuf coulant qui s’échappe d’une coquille de pâte de raviole frite et soufflée, dans une purée de tomate au miel avec une pincée d’épices cajun pour le piquant.
L’artichaut poivrade en salade, trévise confite au vinaigre de Xérès. Une assiette 100% végétale comme échappée de l’Arpège.
Le Saint-Pierre de ligne posé dans une sauce verte au persil avec un curieux gâteau de pomme de terre à l’échalotte, sorte de Paille d’Or salée.
Un dessert ? Le dessert est toujours accompagné d’un pré-dessert et d’un post-dessert. Autrement dit, pour un dessert commandé, ce sont trois assiettes qui déboulent à table. Le paradis des becs sucrés comme moi !
Les fraises mara des bois noyées dans un sirop hibiscus et chapeautées d’une glace à l’amande amère absolument unique. Précédées d’une glace au citron vert avec un granité de pamplemousse au campari, un trou normand follement exotique. Le tout suivi d’un clafoutis, point final du chapitre sucré.
Avec qui ? Son âme soeur.
Dress code : Chic mais pas endimanché.
Le plus : le pain aux olives mis au point par le chef et sorti du four du boulanger Poujauran.
Prix : ambitieux pour une ouverture, mais la situation idyllique et la cuisine solaire sont des arguments solides pour casser sa tirelire. Menu déjeuner 48€. Menu dégustation 142€. A la carte plat à p. de 32€.
Ils prennent les résas? Oui.
Brunch ? Non, fermé le dimanche.
On y va quand ? Du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h30 à 22h30.
C’est où ? 110, galerie de Valois 75001 Paris 01 40 20 00 07.
Métro Palais Royal-Musée du Louvre
Et sur Instagram ? @RestaurantduPalaisRoyal